Sylvie Durbec,
En résidence à la Maison de la Poésie de Rennes

lundi 28 janvier 2013

Toujours choisir la troisième solution: foutraque mal le dit!

Ecrire trop.
Ecrire assez.
Trop peu.
Trop.
Comme on mange.
Trop.
Ou pas assez.
Juste ce qu'il faut?
N'existe pas.
Poètes maigres contre poètes gras?
Ou le contraire.
Femmes minces contre grosses femmes .
Maigreur sacrée royale.
Vaches maigres, vaches grasses.
Veau d'or.
Plutôt le contraire.
Toujours choisir la troisième solution.
Fatras foutraque de fatrasie de Bolano.

Dessin SD

Démesure.
A petits pas mesurés.
Quand on est vieux, facile de marcher petits pas.
Quand on est jeune, courir.
Si simple, déplacer les pieds sur la terre?

Terre qui sent.
Odeurs mauvaises qui odorent le nez.
Corps qui sentent. 
Sente de terre au bord de Bretagne.

Terre qui colle aux pieds.
Si pieds nus, sinon chaussures.
La mort en terre. Rarement en ciel.
Quelquefois en mer.
canal St Martin, photo SD

Case à remplir: maisons en langue d'Italie.
Besoin de remplir page, ventre, panier, jardin.
Langue déjà usée à parler: foutraque bottin traverse.
Et qui continue à remplir ta bouche. 
Voire cheveux, poils, ongles poussant en anarchie.
Voirie des mots de trop: bordilles en insultes de mère.

De bordilles à bordures en broderies on aborde en terre.
Terre mouvante à force de trop.
Si peu de forces restent encore aux aimés.
Les lointains aimés, toujours à se terrer en silence,
morts discrets,
pas comme bavarde grosse à trop écrire mal le dit.

Dessin SD






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire