Sylvie Durbec,
En résidence à la Maison de la Poésie de Rennes

mercredi 2 janvier 2013

Belleveaux au coeur du cyclone et l'année qui commence

Voilà que de si loin c'est la lecture des nouvelles qui me rapproche de Rennes.
Et du poème.
Je n'arrive pas à cesser d'écrire sur ce blog.
Et depuis quelque temps ce sont surtout de courts poèmes, presque parlés, presque dits.
Des poèmes venus droit des journaux et des lettres d'amis.
C'est comme Belleveaux devant le cyclone, là-bas, que je ne peux oublier, à la fois parce que nous nous connaissons, parce qu'il était lui aussi résident à la Maison de la Poésie et puis que je suis allée en février 2012 à St Denis de la Réunion et y ai découvert une France hors les murs, une patrie lointaine qui m'a enchantée.

Jean-Christophe Belleveaux, poète au coeur du cyclone, on ne peut pas l'oublier ce matin.
Mais aussi la Suisse et son tueur du Valais, comme les éléphantes et les étoiles qui s'embrassent, et les voitures qui s'embrasent.
Craintes, inquiétudes mais aussi espoirs: l'Inde?
Tout ça pour dire rien de neuf et tout de nouveau.
Antoine Emaz déjà. Et comment écrire mieux ce sentiment de répétition et de nouveauté que nous donnent les journaux, les radios que ce qu'il a fait dans ses livres?
Et aussi ce sentiment pénible de butiner sans se poser, trop souvent notre manière d'exister.
Le poème est dans ces moments rocher, fil à plomb, amarre dans le sable de la barque mentale.
La Bretagne, La Réunion, le Cap Creus sont des lieux que la mer traverse.
En ce sens ils réunissent ceux qui comme Jacques Josse dont je lis avec passion Le veilleur des brumes ont le soufle salé de la mer dans leurs poumons et leur mémoire.
La baleine blanche peut porter des noms multiples et elle peut être au gré des traductions féminine ou masculine: elle reste le rêve éveillé du sans patrie parce qu'elle se révèle sans contours définis et comme la mer sans limite.
Ce qui compte, c'est qu'elle existe, comme ce mot éléphante que l'ordinateur s'obstine à souligner en rouge!
Mon fil est décousu comme sur les bonzoms semés à Rennes et qui se montreront en mars pour le printemps des poètes dans leurs nouveaux habits...
Blanc, rouge et parfois bleu comme peut être la mer, certains matins, dans la baie de Cancale.
C'est une année qui commence!


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