Sylvie Durbec,
En résidence à la Maison de la Poésie de Rennes

mercredi 26 décembre 2012

Pour commencer quelque poème il faudrait

il faudrait un chat sur le papier

un pas d'oiseau sur le palier

quelques frissons  sur l'eau

l'odeur de la terre pourrissante

la haie coupée en feu un peu

de ciel bleu sur la colline

il faudrait des mains liées

par un serment d'amour

et non pas ce saccage du temps

il faudrait la rumeur ailée des insectes en été

le volcan noir sous les pieds la mer

ce que nous n'avons pas ce que nous avons

il faudrait ce qui fait danser le désir

sur le mur tandis que je dors

et que tout va son cours

au dehors

2 commentaires:

  1. A rassembler ce qu'il faudrait
    pour commencer
    à rassembler l'absence
    la somme des absences
    le poème s'est accompli
    car c'est de manque
    que le poème se nourrit

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  2. Merci, Patrick!!! Oui, et en ces périodes d'abondance prétendue, l'absence est encore plus forte...

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